Samedi 20 Avril. 18h à Paris. Un appel via Skype avec Ayman qui se trouve dans cet autre monde où le blocus règle les heures, domine les minutes et attaque les secondes. Via la webcam, un aperçu de la Mer Méditerranée qui joue des vagues et du soleil qui partage ses derniers rayons. La nuit tombera bientôt sur la Bande de Gaza. Ayman est assis dans le restaurant d’un hôtel et attend des amis…

Comment vont les lieux ? Comme d’habitude, en manque d’eau, d’électricité et le concert des bruits des générateurs. « Voilà comment est la vie. Mais il n’y a pas de routine parce que chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles. La situation ne s’améliore pas et puis les avions de guerre israéliens viennent dans le ciel de Gaza. » Comme pour rappeler l’emprise qu’Israël a sur le territoire. Alors on ne sait jamais ce que chaque journée réserve.

« Je connais quelqu’un qui devait se rendre en France, à Paris pour une conférence. Mais il a raté son avion au Caire. Il a passé du temps au terminal de Rafah, du côté égyptien. Des papiers n’étaient pas en règle, alors qu’il avait tout préparé. Il est arrivé en retard à l’aéroport. Le jour même il est revenu à Gaza. » Une déception et de la colère… Si l’aéroport de Gaza revoyait le jour, cette situation pourrait devenir de l’histoire ancienne.

Une fois ses amis arrivés, la connexion se termine. Dans quelques minutes, grâce à Internet, une vidéo conférence doit avoir lieu avec New York afin d’aborder la vie quotidienne à Gaza, sous le blocus israélien, mais également l’aide à apporter par les Etats-Unis. Sans oublier les moyens utilisés par le peuple palestinien pour continuer à résister. Cette résistance qui mènera au jour où un état reconnu par tous portera le nom Palestine.