Son visage ne vous dit peut être rien tout comme les visages de ses co-équipiers. Yusra Mardini, cette jeune fille d’origine syrienne, est réfugiée et participe aux Jeux Olympiques à Rio cet été. Ce n’est pas sous le drapeau de la Syrie qu’elle concourt mais sous la bannière de la délégation des réfugiés. C’est la première fois dans l’histoire des JO que ce groupe est créé.
Yusra est arrivée en Grèce en canot
Avec sa soeur, elles ont quitté la Syrie et ont traversé la Mer Egée dans un canot. Toutes deux ont sauvé la vie de ceux et celles se trouvant à leurs côtés tandis que le moteur de l’embarcation rendait l’âme et que l’eau envahissait le bateau. Les deux soeurs ont donc sauté dans l’eau et ont poussé le canot jusqu’à la terre ferme, pendant plus de trois heures. Alors qu’elle a rejoint l’Allemagne où elle a pu reprendre son entraînement, Yusra Mardini a pu aller aux JO bien qu’elle ne s’y attendait pas. Il est vrai que Yusra Mardini n’a pas dépassé le stade des séries en natation mais elle est une vraie leçon de vie, pleine de courage et d’espoir. Elle est elle-même heureuse de sa performance, à 18 ans.
D’autres sportifs syrien, soudanais, congolais, éthiopien
Un autre nageur syrien compose aussi cette délégation. Il s’appelle Rami Anis et a quitté la Syrie au début de la guerre. Aujourd’hui, il vit en Belgique. D’autres sportifs viennent du Soudan, du Congo, de l’Éthiopie, des nations qui sont confrontées à des conflits armés. Bien que ces réfugiés soient heureux d’être à ces JO, ils sont confrontés à la déception de ne pas participer sous les couleurs de leur pays respectif. Tous ces réfugiés montrent que leurs droits leur ont été volés mais qu’ils sont des sportifs souhaitant pratiquer le sport pour lequel ils s’entraînent durement.
La question que l’on peut se poser est de savoir pourquoi le CIO a attendu 2016 pour créer ce type de délégation ? Et si la FIFA, l’UEFA… prenaient la même décision ?