Charvieu… De manière familière, on a coutume d’appeler Charvieu CharvieuLand tout simplement pour ses habitants connus comme des Charvieuland(e)s. Le mot « Land » rappelant un petit village, un endroit où tout le monde connaît tout le monde. Un lieu où on s’interpelle, où on rit, où on s’invite mutuellement. Un lieu où dans un monde idéal les uns feraient confiance aux autres peu importe leurs couleurs, leurs origines ou l’accent ponctuant leurs phrases.
Une ville colorée au maire singulier
Charvieu… C’est un véritable melting pot pourtant géré par un maire qui n’est pas en phase avec cette diversité. A se demander comment fait-il pour le supporter ? Depuis 1983, les commandes de la ville sont vissées aux mains de l’élu Divers Droite qui pourrait se confondre avec l’étiquette du Front National. Combien avaient déjà eu des échos de ses faits et gestes discriminatoires ? Combien avaient déjà été témoins de décisions mettant de côté une certaine population ? Et cela bien avant qu’en septembre 2015 son refus de recevoir des réfugiés musulmans soit publié dans la presse.
Qui pour faire face ?
Entre la destruction de la mosquée en 1989, les habitants notant des discriminations dans les attributions des logements sociaux, le refus de recevoir des réfugiés musulmans… l’électorat du maire reste fidèle. Avec un fort taux d’abstention, une opposition qui depuis 33 ans ne peut faire face, comment changer alors de tendance à la mairie ? Il n’y a pas de réponse à cette question tout simplement. Et cela bien avant qu’un reportage d’Envoyé Spécial n’ait mis davantage en lumière les tendances du maire. Mais ces images ont certainement mis la population face à la réalité.
Depuis Charvieu, on aurait aussi pu faire un petit tour par Pont de Chéruy ville voisine. Le maire ne pourrait pas concurrencer celui de Charvieu mais pourrait bien posséder les mêmes racines que lui. Il n’y a qu’à relire cette information donnée par France 3 : « L’élu est soupçonné d’avoir bloqué, entre 1998 et 2003, les dossiers d’acheteurs au nom à consonance maghrébine, pour empêcher l’acquisition de biens immobiliers sur sa commune. Il aurait pour ce fait utilisé abusivement de son droit de préemption ».
La morale de l’histoire pour Charvieu, c’est qu’un jour ou l’autre le poste de maire sera aux mains d’un autre que Gérard Dezempte… Et les étrangers, les Maghrébins, eux seront toujours là. A la Plaine, aux Acacias, aux Maisons-Neuves… dans leurs HLM.