« En 2009, 654 000 femmes déclaraient avoir été victimes de violence physique soit 20 000 de plus qu’en 2008 »
Un chiffre qui devrait nous faire réagir ! Pourtant il ne fait pas la une des journaux au quotidien. Afin de mettre en lumière ce sujet important que sont les violences faites aux femmes, Nadia Hathroubi-Safsaf a réuni autour d’elle des journalistes, des romanciers… pour les amener à mettre en scène des vies violentées, couvertes de bleus ou d’injures.
A travers ces nouvelles, toutes les sortes de violences sont traitées : physique, morale, verbale, psychologique, sexuelle. Aussi bien dans un cadre familial que dans un cadre professionnel. Dans un milieu aisé, dans un milieu modeste. Qu’importe l’origine ethnique. Chaque personne que Nadia a mobilisée, elle incluse, a joué le jeu. De manière émouvante et prenante, il faut le dire ! Avec des descriptions au détail près.
Parmi toutes ces histoires, certaines inspirées de faits réels, le « coup de cœur » du blog est la nouvelle écrite par Karima Peyronie, qui s’intitule « C’était écrit ». L’évolution de la vie d’une femme, devenue épouse puis maman, à travers des procès verbaux, entre main courante et plainte jusqu’à ce que… son mari l’assassine. En dernière partie de l’ouvrage, la « lettre » de Raphael Yem à sa fille (dont il attend la naissance) nous redonne le sourire avec le ton protecteur du papa !
Ce que le livre nous apprend ?
Le silence blesse mais surtout tue. Le manque d’accompagnement, d’écoute de ces femmes ne les pousse pas à libérer leurs paroles. Après avoir lu ces nouvelles, peut-être ouvrirons-nous les yeux, observerons-nous nos proches, nos voisins, une passante dans la rue avec plus d’insistance. Soupçonnant quelque chose, nous interrogeant « et si elle aussi… » Tout en sachant que même les enfants sont concernés !
Enfin tous les droits d’auteur seront reversés à une association du réseau de Fédération Nationale Solidarité Femmes ! Voici une lecture également solidaire.